Délire
Sueur, râles, odeurs de corps mélés. Les murs sont couverts de tissus chatoyant. Il fait chaud ici. Nous ne sommes plus à Paris ici. Lappartement sous les toits sefface, les murs sécroulent, se tordent, chavirent. De la lumière, des lueurs plutôt. Et puis des tapis, miteux, usés. Et puis un vieux lit grinçant, une chaise. Fatras. Les fringues par terre, éparses. Et tout cela tourne, dans ma tête, devant mes yeux, jai mal au cur. Ses ongles senfoncent dans ma peau, jai mal. Lalcool mempêche de reprendre une dominance physique, je lutte en vain, jaimerai la plaquer, la tête dans loreiller, létouffer, létrangler tout en la baisant mais je ne peux pas. A bout de force, je lui abandonne mon corps. Un peu de sang coule là où ses ongles se sont enfoncés plus forts. Je perds pied, elle aussi soudain. En silence.
<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />