Partir... (suite)
Après il déambulera sur le vieux port de Marseille, rencontrera de ses vieilles connaissances de soirées parisiennes, repartira, reprendra des trains. Pour nimporte quelle destination. Quelle importance de toute manière Et puis des avions aussi, les terminaux bondés des aéroport, les retards davions, les voix sussureuses des hotesses daccueil qui sefforcent de contenir la haine féroce des passagers. Beaucoup de kilomètres, beaucoup de nouveaux visages. Des soirées autour dun verre dans dimprobables bistrots de banlieu. Des mots échangés . Il a été amusé de voir à quel point la nationalité rapproche quand on est si loin de son pays natal de ces gens qui ne vous auraient jamais adressé le moindre parole et qui tout à coup se prennent daffection pour le premier concitoyen qui passe. Tout ça parce que la langue nest pas la même, pas plus que ne le sont les odeurs, les visages ou les sons on a toujours peur dans les endroits inconnus cest ce qui rapproche, cest ce qui pousse le premier con venu à vous taper sur lépaule, alors quà deux rues de sa maison de quelques coins provincial de la France, il vous aurait jeté des regards méfiants parce que dans ce cas là, cest vous qui auriez été étranger. Il aura croisé des gens finalement, il naura rencontré personne. Ils sont tous pareils ceux quil croise. Tous les mêmes avec leur médiocrité, leur vulgarité, leur insconscience et leur corp répugnant on fait tous partie de la même humanité, il ny a pas de doute. Il a vu des visages jusquà écoeurement. Il en a eu la nausée dessayer de se souvenir des traits de chacun, et puis il y a renoncé. Un jour, cétait déjà pas mal de mois après son départ de Paris, il a repris un avion le soir il survolait Orly, ses lumières alignées daéroport, la fumée de la ville et son gris impérissable. Un sac, rien de plus. Il prend un taxi qui lui fait la conversation, le mec tire sur sa clope en parlant dans le vide, en posant des questions sans attendre de réponse. Il a poussé sa porte et a dormi dans son lit.